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ASOCIACIÓN MUNDIAL DE PSICOANÁLISIS
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TROZOS DE REAL
L'homme qui ne voulait pas s'arrêter
Françoise Labridy

Deux échecs à 6m01, tentative réussie à 6m16, pourquoi tenter 6m21 ?
« Renaud Lavillenie, dans une autre dimension », titre L'Équipe ce lundi 17 février 2014. Il vient de battre le dernier record mythique de l'athlétisme. Ce record du monde de Serguéï Bubka, qui le tenait depuis 21 ans, il ne pouvait le battre que là-bas, à Donetsk où il avait été établi, et sous le regard de Bubka lui-même.

Ces deux-là se suivent, s'aiment et s'estiment, depuis un certain temps – Renaud rêvant de remplacer son idéal, Bubka appréciant Renaud pour son panache et sa passion de la perche, lui avouant sa joie de lui remettre la médaille d'or olympique, à Londres.

L'euphorie de ce record franchi précipite Lavillenie à demander une barre à 6m21. Mais là, ça ne passe plus, la barre le renvoie vers l'arrière, mauvaise réception sur le sol, hors du tapis : « Je suis comme ça, j'en veux toujours plus, pas du genre à m'arrêter. Il s'est passé ce qui s'est passé, je ne suis pas déçu ». Événement de corps des plus singuliers, venant marquer sa réussite d'un épilogue douloureux : une déchirure du talon lui valant douze points de suture et l'arrêt des compétitions à venir.

La valeur numérique de la performance espérée, 6m21, ne se transmute pas automatiquement en une maîtrise de corps qui l'y porterait avec son simple vouloir. Quelque chose d'un excès de jouissance n'entrant ni dans les calculs ni dans les discours a fait retour pour lui de manière intempestive.

Françoise Labridy
ECF, Nancy