Lilia Mahjoub souligne que, si le réel semble être devenu le maître-mot qui orienterait la psychanalyse, les trois dimensions du monde de l'être parlant que sont le réel, le symbolique et l'imaginaire sont d'importance équivalente. Seule la façon dont ces dimensions se nouent permet paradoxalement de les distinguer. Ainsi, ce n'est qu'en visant le nœud du symptôme qu'on attrape le réel. La psychanalyse se renouvèle donc à l'aube du XXIe siècle – discours toujours à recommencer – pour attraper ce qui rate encore et encore, et permettre à ceux qui s'adressent à elle, non pas tant de substituer le ratage par une "parfaite réussite", mais de rater de la bonne manière.

Lilia Mahjoub underscores that if the real seems to have become the keyword that orients psychoanalysis, the three dimensions of the world that are the real, the symbolic and the imaginary are of an equivalent importance. Paradoxically, it is only the way they are tied together that allows us to distinguish them. So then, it's only by aiming at the knot of the symptom that we get at the real. Psychoanalysis is renewing itself at the dawn of the 21st century – a discourse that is always to be begun again – in order to catch what is missed over and again, and to allow those who address it, not to substitute a « perfect win » for the miss, but to miss in the best possible manner.

Translation: Julia Richards

Lilia Mahjoub, psychanalyst, Membre of the ECFand the WAP, former President of the Ecole de la Cause freudienne, she currently presides the CPCT, Centre psychanalytique de consultations et de traitement, in Paris.